Publiée le 3 juin 2019 par Mouvement PRO Chrysotile
Le 16 mai 2019 un événement remarquable, la Conférence européenne Poussière de bois, a eu lieu à Bruxelles. De nombreux participants ont partagé leurs préoccupations concernant les travailleurs exposés à la poussière de bois (fibres). Les lecteurs se souviendront que le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé la fibre de bois dans la catégorie 1 des substances cancérogènes pour l'homme.
La Conférence a appelé à une meilleure harmonisation des législations afin d'éviter les maladies liées à l'exposition des travailleurs à la poussière de bois. Il a également demandé la mise en œuvre de méthodes unifiées pour mesurer systématiquement les niveaux de particules en suspension dans l'air et de fibres respirables, la détermination de niveaux d'exposition sans danger et de meilleurs systèmes d'étiquetage pour faciliter la diffusion d'informations sur les risques associés pour la santé humaine.
Les experts ont également souligné que des facteurs tels que le tabagisme et la pollution de l'environnement sont associés à une augmentation notable du niveau de risque de contracter une maladie pulmonaire grave (cancers).
À la fin de la conférence, les participants ont formulé une série de recommandations aux autorités compétentes des pays. Ils ont appelé lesdites autorités à établir un niveau d'exposition strict aux poussières de bois (fibres) et à mettre en place des mesures efficaces et bien harmonisées afin de promouvoir des mécanismes de contrôle efficaces garantissant des niveaux de sécurité acceptables pour les ouvriers du bois.
Ce n'est pas la première fois que la question des risques pour la santé humaine associés à l'exposition à la poussière de bois est abordée. Il y a quelques années, des responsables de la santé en France ont sonné l'alarme et indiqué qu'ils avaient constaté une augmentation des maladies pulmonaires liées à l'exposition à la poussière de bois.
Contrôler plutôt que bannir
Ces conclusions sur l'exposition aux poussières de bois sont tout à fait compatibles avec les recommandations de longue date de l'ICA appelant à la mise en œuvre de programmes d'utilisation contrôlée, responsable et sûre pour toutes les substances, mélanges, produits ou fibres naturelles ou artificielles. À cette fin, nous saluons les recommandations de la Conférence européenne sur la poussière de bois et espérons que son message sera entendu.
Pour l'ICA, il est bien évident qu'une telle approche qui favorise une utilisation sûre et contrôlée est beaucoup plus exigeante mais beaucoup plus réaliste et respectueuse des êtres humains et de l'environnement. Il est hautement préférable à la position défendue par le groupe de pression anti-amiante, qui préférerait balayer le problème en proposant le bannissement de produits, substances, fibres, etc., présentant un certain niveau de risque pour la santé humaine. Le bannissement est un moyen simple de ne pas faire face à la réalité, c'est un moyen facile de sortir.
Les syndicats du bois qui défilent partout sur la carte contre l'utilisation de la fibre de chrysotile doivent faire face aux faits: ce qui est bon pour l'oie est bon pour le jars. La Commission européenne a déjà été claire à cet égard. Que ce soit avec de la silice, des fibres synthétiques, des polymères ou de la poussière de bois, l'approche privilégiée, défendue et demandée à toutes les parties prenantes est une approche basée sur une utilisation sûre et responsable. Toutes les parties prenantes sont invitées à relever ce défi difficile mais très prometteur.