Publiée le 6 mars 2018 par Mouvement PRO Chrysotile
L'Association internationale du chrysotile (ICA) a suivi de près les activités et revendications des gens du milieu et des communautés dans lesquelles se trouvent les mines canadiennes de chrysotile qui ont cessé leurs opérations. Ces citoyens s'objectent avec force, particulièrement depuis plus de 18 mois, auprès différents ministères du gouvernement du Canada à un éventuel bannissement total de l'amiante incluant le chrysotile pour faire plaisir aux militants anti-amiante dont le lobby est extrêmement puissant.
Plusieurs dizaines de mémoires, de lettres et de messages ont été adressés au gouvernement canadien exigeant que toute décision qu'il prendra soit dictée par la science et non par une perception alimentée par les puissants lobbies anti-amiante, les militants de différents milieux et de différents pays sans oublier le Business litigation qui profite d'une activité très lucrative. De nombreuses rencontres ont eu lieu et le message des communautés des régions productrices est constant et clair.
Avant de bannir une ressource naturelle comme la fibre de type chrysotile, le gouvernement doit en évaluer toutes les conséquences. Le Canada est un pays de ressources naturelles qui comportent toutes différents niveaux de risques pour la santé, lors de l'utilisation. C'est pourquoi au cours des années, le Canada a toujours fait la promotion et défendu le principe de l'usage sécuritaire pour ce qui est des métaux et minéraux.
Le gouvernement doit reconnaître la différence véritable qui existe entre les fibres serpentines (chrysotile) et celles de type amphibole. De nombreuses études scientifiques publiées confirment que le grand responsable du cancer du poumon (mésothéliome) n'est pas le chrysotile, mais les amphiboles.
Les communautés dans lesquelles se trouvent les anciennes mines de chrysotile exigent avec force que le gouvernement du Canada ne s'oppose pas à la mise en valeur et à l'exploitation des haldes de résidus de serpentine. Elles font valoir qu'il s'agit de l'héritage de leur passé industriel et minier et elles souhaitent pouvoir les exploiter de manière harmonieuse sans subir de contrainte abusive. De plus, le milieu a rappelé une fois encore au gouvernement que la position la plus responsable serait de bannir l'usage des amphiboles au Canada et de permettre l'utilisation responsable et sécuritaire de la fibre serpentine (chrysotile). Cette position suivrait une logique qui s'applique tous les jours à des centaines de produits et ressources qui comportent aussi des risques pour la santé des personnes. Enfin les représentants des communautés souhaitent que le gouvernement du Canada s'inspire des États-Unis qui ont décidé de procéder à des analyses fondées sur des études exhaustives afin d'obtenir le meilleur éclairage avant de prendre une décision définitive.
L'ICA tient à informer ses membres de ce qui se passe dans ce dossier et les invite à lire le mémoire déposé par ProChrysotile au nom des communautés et des citoyens qui refusent d'accepter que pour des considérations purement politiques, un gouvernement s'oppose à toute possibilité de développement économique durable et prometteur pour leur région. Une telle décision mal documentée et prise de façon trop rapide serait préjudiciable à l'avenir économique des ressources naturelles du pays.
MPCQ Amiante - Nouveau projet de règlement - Commentaires 2018/02/14