Publiée le 10 août 2017 par Mouvement PRO Chrysotile
Le 1er août 2017
M. Mike Beale
Sous-ministre adjoint
Direction générale de la protection de l'environnement
Environnement et Changement climatique Canada
351, boul. Saint-Joseph , Gatineau, QC, Canada, K1A 0H3
Objet : Votre lettre du 18 juillet 2017
Monsieur,
Le Mouvement PROChrysotile québécois accuse réception de la vôtre datée du 18 juillet dernier pour laquelle nous vous remercions. Nous avons noté que vous oubliez de répondre à nospréoccupations. Cela a dû échapper à votre attention. Alors nous les soulignons à nouveau.
Notre Mouvement est très inquiet par la portée du projet de texte de règlement tout particulièrement à l'article 3.1.2.2 surtout son troisième paragraphe. Rendre illégale l'utilisation de résidus miniers dans le domaine de la construction et pour les activités de paysagement ne peut qu'être un véritable cauchemar pour le milieu et nos citoyens, les investisseurs, les entreprises et aussi pour nos autorités régionales en plus de constituer une profonde contradiction avec les propos (pour ne pas utiliser promesses) tenus par plusieurs ministres du gouvernement canadien.
Dans sa forme actuelle le règlement offre évidemment aux militants anti-chrysotile une forme de tremplin qu'ils ne négligeront surtout pas d'utiliser pour harceler généreusement les entreprises qui auront l'audace de s'aventurer dans l'exploitation des haldes de résidus miniers.
Qui plus est cette interdiction de 3.1.2.2 rendant effectivement un produit que l'on retrouve dans les haldes interdit et illégal d'utilisation ce sera invivable. Pendant des décennies dans de nombreux endroits ces produits miniers ont été utilisés comme remblais , entre autre, dans la construction de maisons, édifices et des routes. Rendant ce produit illégal le gouvernement ne semble pas avoir l'idée de ce que cela implique pour l'avenir des communautés .....i.e. Pertes importantes de la valeur des propriétés et du patrimoine des familles, incapacité de se donner un plan de développement, interdiction de construire sur les terrains pouvant contenir ces résidus, procédures juridiques longues et coûteuses et si possible d'obtenir une permission de construire ce sera à quel prix... ?
Cette approche dans le règlement est très abusive et fort éloignée du gros bon sens et démontre un manque de sensibilité qui doit inquiéter. Une telle interdiction ne doit pas voir le jour.
Le Mouvement PROChrysotile et les communautés ont été choqués par le contenu du troisième paragraphe de votre lettre. L'explication frise l'aberration et est d'un simplisme qui vraiment déconcerte le lecteur qui connait bien le dossier. Tous les types d'amiante examinés par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) sont cancérogène vous indiquez. Vous oubliez de mentionner que jamais seul le chrysotile ne fut examiné. C'est l'ensemble des fibres d'amiante qui l'ont été sans qu'aucune distinction entre les types de fibres (amphiboles et serpentine) ne reçoive considération. La composition chimique et le degré de dangerosité de la fibre serpentine (le chrysotile) sont pourtant nettement différents de ceux des types de fibres amphiboles. Cela est formellement reconnu au plan scientifique. Le chrysotile présentant peu de risque pour la santé quand utilisé correctement.
Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) ne classifie jamais les substances et les procédés en fonction des risques mais il le fait en se basant sur le danger (hazard) seulement. Il est connu que le chrysotile devrait être évalué adéquatement en tenant compte de la différence qui existe entre les types de fibres avant de décider. De plus le Centre International de Recherche sur le Cancer a examiné basé sur le danger (hazard) et classifié comme groupe No.1 cancérogène pour l'homme, 118 substances et procédés. L'amiante fait partie des 118.
Pourquoi le gouvernement du Canada a-t-il choisi arbitrairement l'amiante faisant fi de la différence entre les fibres ? Quelle est la position politique sur ces 117 autres substances et procédés qui, pour la plupart, sont utilisés au Canada ? Deux poids, deux mesures c'est cela. Nous espérons que pour les questions que nous soulevons à nouveau des réponses adéquates seront fournies.
Monsieur le Sous-ministre adjoint nous vous remercions de l'attention que vous accorderez à notre lettre et nos préoccupations en vous demandant de bien la faire connaître aux autorités gouvernementales dans ce dossier.
Veuillez recevoir, monsieur, nos salutations distinguées.
Serge Boislard, président
Mouvement PRO Chrysotile québécois
Tél. : 819 879-5558
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